Retour accueil

Description de l'instrument

Nous prendrons là la cornemuse écossaise pour exemple.
Les cornemuses représentent une importante famille d’instruments européens très diversifiés : le principe de la cornemuse permet un jeu continu grâce à une réserve d’air dans une poche alimentée par le souffle des joueurs ou, pour certaines cornemuses comme le uillean pipe irlandais, par un soufflet activé par l’autre bras du joueur. Les cornemuses possèdent un tuyau pour l’admission de l’air (ou sutel), un chalumeau permettant de jouer la mélodie (ou levriad), ainsi que de 1 à 3 bourdons donnant une note de basse tenue. La cornemuse écossaise a fait son apparition il y a près de 1000 ans, en Écosse bien entendu. Elle n’avait à l’époque qu’un seul bourdon ténor, le deuxième (ténor aussi) étant ajouté par les Irlandais et les Écossais ; le troisième bourdon (basse) apparut entre le XVIIème et le XVIIIème siècle.
Les bourdons de la cornemuse donnent tous 3 un si b : les 2 ténors donnent le si b situé 11 demi-tons en-dessous du la 440, et le basse un si b encore une octave en-dessous. Le lévriad peut jouer exclusivement les notes suivantes :
- la b (grave), situé un ½ ton au-dessous du la 440
- si b (grave)
- do
- ré
- mi b
- fa
- sol
- la b (aigu)
- si b (aigu)
Photo cornemuse écossaise - photo great highland bagpipe Du fait de cette gamme diatonique (non tempérée), la cornemuse écossaise joue traditionnellement en si b majeur voire en mi b majeur, bien que les bourdons restent en si b ; cependant, les Bretons peuvent aussi joueur en si b mineur, en mi b mineur…, grâce à la possibilité de placer des scotchs sur le levriad, qui baissent la note concernée d'un demi-ton. De plus, la récente invention des cornemuses en do permet de jouer en do mineur voire en sol mineur ou do majeur grâce aux nouveaux bourdons, et au la b grave transformé en sol. Des bourdons en fa et sol ont aussi été inventés, bien qu’encore peu utilisés. On rencontre la cornemuse écossaise en solo, mais surtout dans les pipe-bands répandus dans le monde entier ; en Bretagne, on la trouve en couple avec une bombarde, parallèlement au couple traditionnel Bombarde-Koz, mais surtout dans les récents Bagadoù.
Malheureusement, la cornemuse écossaise est un instrument relativement limité en raison d'une part de ses bourdons qui obligent le joueur de cornemuse à ne jouer que dans certaines tonalités, et d'autre part en raison du faible nombre de notes disponibles, en l'occurrence 9. Toutefois, ça n'empêche pas quelques pipers de jouer du jazz ou du rock ; de toutes façons, toute difficulté peut se surmonter… à condition de le vouloir !
 
Les différents composants :
Le porte-vent :

Tuyau, généralement muni d'un anti-retour, par lequel on insuffle l'air dans la poche de la cornemuse. 
La poche :
Réservoir d'air de la cornemuse.
Elle est souvent fabriquée en cuir cousu et imperméabilisé. Elle peut également être faite d'une peau - généralement de chèvre ou de mouton - entière et retournée. Certaines cornemuses sont munies de poches
en Gore-Tex’ ou en peau synthétique, avec fermeture éclair parfois et ‘capteur d’humidité’ à l’intérieur.
Elle est souvent recouverte d'une
house décorative.
Elle permet l'alimentation en air des bourdons et hautbois pendant que le joueur inspire.
Le hautbois (appelé aussi chalumeau):
C'est le tuyau mélodique de l'instrument. Il peut être de perce conique ou cylindrique et muni d'une anche (petite lamelle en roseau) simple ou double, que le passage de l'air fait vibrer, provoquant ainsi un son.
Le nombre de trous varie d'un modèle à l'autre. Certains sont munis d'une ou de plusieurs clefs, soit pour octavier, soit pour jouer les altérations.
Les bourdons :
Ce sont des tuyaux (d'un nombre variable) qui émettent une note continue destinée à soutenir la mélodie. Plus ils sont longs, plus ils sonnent grave. Ils sont également munis d'une anche.
Les souches :
Pièces fixées à la poche et dans lesquelles viennent s'insérer les différentes parties de l'instrument.

 

Principe de fonctionnement :
L'air est insufflé dans la poche, soit directement avec la bouche, soit au moyen d'un soufflet.
La poche, maintenue en général sous le bras gauche, est comprimée par le bras et l'air est envoyé dans les bourdons et le hautbois. En passant, l'air fait vibrer les anches, ce qui provoque un son. A partir d'ici, il n'y a plus de règle fixe. En effet, chaque type de cornemuse possède sa propre tessiture, son propre doigté, son style de jeu et d'ornementation, son propre répertoire, ...
 

 

 

Voyons maintenant la fabrication des Anches